Valérie Charolles

Philosophie contemporaine

Elle a notamment publié : Le libéralisme contre le capitalisme (Fayard, 2006 ; Folio Essai 2021), Et si les chiffres ne disaient pas toute la vérité ? (Fayard, 2008), Philosophie de l’écran. Dans le monde de la caverne (Fayard, 2013), Les qualités de l’homme. Manifeste (Fayard, 2016).

Parcours

Née en 1969 à Dijon, Valérie Charolles a passé son enfance en Franche-Comté. Normalienne (Fontenay Saint-Cloud, section philosophie, 1989), elle a consacré ses premiers travaux, sous la direction de Jacques Bouveresse, à « Gilles Personne de Roberval ou la science comme métier ». Voulant poursuivre un questionnement plus contemporain, elle s’est engagée dans l’examen du principe de rationalité en économie, ce qui l’a conduite à étudier l’économie à Sciences-Po, dont elle est lauréate en juin 1992, puis à l’École nationale d’administration où elle est admise six mois plus tard (concours externe, promotion René Char).

Elle a travaillé à la Direction du trésor entre 1995 et 1999, puis au cabinet du Ministre de l’industrie de 1999 à 2002 ; elle a ensuite été directeur financier de Radio France, avant de rejoindre, en 2005, la Cour des comptes, où elle a été nommée conseillère référendaire en 2010. Parallèlement à ce parcours, qui lui a donné une connaissance de la pratique de l’économie contemporaine, elle a enseigné les enjeux politiques à Sciences-Po.

Elle est chercheure titulaire HDR au Laboratoire d'Anthropologie Politique (EHESS & CNRS) où elle dirige le Laboratoire d'Anthropologie Critique Interdisciplinaire.

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 Une méditation sur la conversion intellectuelle radicale que nous impose l’avènement d’un monde désormais façonné par les échos et miroitements.

Roger-Pol Droit, Le monde des livres, figures libres, à propos de Philosophie de l’écran, 24 mai 2013
Son axe de travail
du rapport entre des mots et des choses aux faits et aux chiffres

Son axe de travail principal porte sur la manière dont l’économie, les chiffres et les technologies construisent le monde et transforment les sujets. Elle analyse notamment comment nous sommes passés du problème qui a particulièrement intéressé la philosophie au 20ème siècle, celui du rapport entre « les mots et les choses » (Wittgenstein, Quine, Foucault, Austin, le tournant linguistique, …), à un nouveau problème : celui des faits et des chiffres. Elle met en question la forme de vérité qui en découle et interroge la façon dont le libre arbitre peut y trouver place, au plan individuel et collectif. Elle travaille sur les cadres de pensée (ontologiques, métaphysiques, logiques et politiques) qui nous permettraient de trouver des prises sur le monde contemporain, un monde qui ne fonctionne plus, selon l’analyse qu’elle développe dans Philosophie de l’écran, comme l’univers infini de la science classique mais comme un système réfléchi.

Axes de recherche et recherches en cours (site de l’Institut Interdisciplinaire d’Anthropologie du Contemporain)